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un barbare à Pékin
23 novembre 2010

Tentative d'épuisement d'une rue pékinoise

C'est l'histoire d'une rue de Pékin un dimanche ensoleillé. Au loin sur la photo ci-dessous, on aperçoit la porte de Qianmen, sise au sud de la place Tiananmen. L'ordonnancement parfait du cœur de la ville tranche avec les ruines de cette rue fantôme. Cinq minutes de marche seulement les séparent.

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C'est l'histoire d'une rue de Pékin sens dessus dessous, où le temps semble s'être arrêté. La guerre serait-elle passée par là ? "Mais quelle guerre, mon général ? Vous divaguez !" _"Ah oui, j'avais oublié ! La Chine est un pays en paix, qui appelle de ses vœux l'avènement d'un monde harmonieux..."

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Cette rue, à y regarder de plus près, n'est pas une rue morte. De nombreux signes attestent la présence d'une activité humaine. Les gens ne font donc pas que passer, certains habitent ici. Ils y font sécher leur linge par exemple.

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Ou se retrouvent dans le seul restaurant du coin pour casser la croûte.

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Non seulement la rue n'est pas morte, mais elle est entretenue. L'homme à droite ramasse les feuilles tandis que celui assis par terre creuse un trou, sous le regard intrigué des casques jaunes.

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Evidemment, sans le portrait du "Président Mao" en vitrine, quelque chose aurait cloché. Outre les trois chiens, ce qui frappe sur la photo ci-dessous, c'est le contraste entre la vétusté des bâtiments de la rue et les immeubles flambant neufs du voisinage.

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Et quoi de plus révélateur de la présence humaine en Chine que le charbon ? Pour lutter contre le froid (qui ne doit pas avoir de mal à s'infiltrer dans leurs maisons), il est probable que la plupart des habitants de la rue brûlent des briquettes de charbon - photos ci-dessus et ci-dessous. Pratique interdite par les autorités, mais semble-t-il tolérée.

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Pendant ce temps-là, la jeune fille aux cheveux longs continue sa lecture. Cela fait longtemps qu'elle ne prête plus attention au va-et-vient des passants se rendant au petit coin public, de l'autre côté de la rue. Elle eût préféré meilleure compagnie, mais c'est la vie, on ne choisit pas, se dit-elle. Elle attend la mort avec résignation. Un jour, lorsque les bulldozers arriveront jusqu'ici, elle sera fracassée en mille morceaux. Comme le reste de la rue. Comme le reste de la ville ?

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Contrat Creative Commons
Cette création par Bruno Dusaussoy est mise à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 Unported.

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